Ouais, c’est bien ce qui est écrit. Plutôt geek, hein?

Le 2 février dernier, l’agence de création TP1 a accueilli la rencontre quasi mensuelle de la communauté WordPress (photos du developer_meetup() sur Flickr). Lors de cette édition, le développeur WordPress Kirk Wight a disséqué le processus d’examen des thèmes déployés sur wordpress.org. Il nous a résumé l’essentiel des lignes directrices de WordPress, ainsi que les erreurs courantes et les pièges à éviter lorsqu’on présente un thème.

D’où j’étais, l’exposé coulait bien et proposait un heureux mélange de théorie, d’exemples de code et de questions des participants. La discussion a été animée et a soulevé des questions fondamentales, notamment : « Pourquoi le répertoire des plugins n’a-t-il pas un processus d’examen semblable? »

Et que dire de l’ambiance! Bien que la présentation se soit terminée à près de 22h, les participants sont restés à flâner et à discuter bien après minuit.

« Il est important pour les développeurs d’avoir une occasion de socialiser entre eux, d’apprendre et de s’entraider. Ce dernier developer_meetup() était donc parfait. TP1 nous a accueillis de façon relax, dans son lounge techno-funky, idéal pour l’occasion. La bière, la musique et les échanges dynamiques se sont poursuivis tard dans la nuit », a souligné Wight.

Hôte pour la première fois, TP1 a offert un espace parfait pour l’événement, et Jan-Nicolas Vanderveken, associé chez TP1, dit que le groupe peut revenir quand bon lui semble : « Notre agence se fait un plaisir d’accueillir les meetups() et autres événements de la communauté open source ou des communications marketing. Si vous pensez que votre événement et TP1 sont un match parfait, envoyez-nous un courriel. Si ça clique, nous pourrions de nouveau mettre notre lounge à profit! »

Ça tombe à point: qui n’est pas partant pour encore plus de plaisir à la sauce meetup()? Merci Kirk!

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Trente secondes d’images; une bande sonore électropop décapante; douze sports et une douzaine de jeunes athlètes prometteurs filmés à Montréal, dans les installations de l’Université McGill, de l’UQAM, du Collège Jean-de-Brébeuf et de Tennis Montréal.

Lorsqu’on y pense, le concept est plutôt simple… mais quel résultat du tonnerre lorsqu’on le visionne! Cette courte vidéo, créée par l’agence de création TP1 et produite en collaboration avec Outan, nous fait vivre la poussée d’adrénaline ressentie par les athlètes dans le feu de l’action, mais transmet aussi le message que le réel exploit sportif passe par la détermination et l’esprit sportif, pas par le dopage.

Réalisé pour soutenir la campagne de l’Agence mondiale antidopage, TP1 avait comme défi de mettre de l’avant ce message essentiel sans adopter un ton négatif ou moralisateur. « La vidéo devait comporter une charge émotive, faire ressortir la passion de l’athlète pour son sport et promouvoir les valeurs de base comme l’esprit d’équipe, le respect et l’accomplissement personnel. Nous voulions aussi présenter un grand nombre de sports. Et tout cela devait être communiqué en très peu de temps », explique Grey Recanati, réalisateur chez TP1.

La vidéo devait en outre suivre et maintenir un rythme enivrant: la sélection musicale et le montage ont donc joué un rôle primordial dans la production. Trouver des candidats pour le clip a été facile étant donné le caractère de la ville: Montréal fourmille d’athlètes de divers niveaux et horizons et, avec ses nombreuses universités, la variété de sports qui y est représentée est assez phénoménale.

Outan a lancé le processus en filmant de courtes démos de sports individuels en même temps que Nicolas Leupi commençait à composer la bande sonore. Une fois la production véritablement en marche, il est devenu évident que le montage jouerait également un rôle crucial.

« La vidéo possède un rythme qui lui est propre », ajoute Karim Mallem, directeur artistique chez TP1. « Elle débute par des athlètes s’approchant de leurs marques. Nous les voyons ensuite en pleine exécution de leur discipline… puis savourer leur victoire une fois l’effort terminé. La vidéo fait aussi des transitions entre les divers sports présentés. Par exemple, alors qu’un joueur de volley-ball saute pour faire son service, le montage passe sur un joueur de tennis frappant sa balle. Ces rythmes sont ce qui donne du mordant à la vidéo. »

Ça ne manque pas de mordant, en effet! En fait, j’ai tellement aimé l’expérience que j’ai été un peu prise de court lorsque la vidéo s’est terminée aussi rapidement!

Le clip, lancé en première pendant le Match des étoiles de la LNH 2012 à Ottawa le week-end dernier, a permis de rassembler les membres des sports d’élite de Montréal et les artistes de talent qui ont travaillé à sa production. L’engouement ainsi créé sera sans aucun doute transmis aux organisations sportives internationales et nationales qui adhèrent et font la promotion de la campagne « Dis NON! au dopage » de l’AMA.

Crédits

Annonceur: Agence mondiale antidopage

Agence: TP1

Direction de création: Patrick Williams

Direction artistique: Karim Mallem

Animation: Amélie Tourangeau

Service-conseil: Jan-Nicolas Vanderveken

Production d’agence: Grey Recanati

Maison de production: Outan

Production: Patrick Chevrier

Réalisation: Benoit Vermandel

Coordination de la production: Vincent Vermandel

Direction photo: Patrick Peris

Montage: Phillipe Pinard

Colorisation: Benoit Marcoux

Postproduction: Post Modern

Musique originale: Nicolas Leupi

Merci à l’Université McGill, à l’UQAM, au Collège Jean-de-Bréboeuf et à Tennis Montréal.

La fin de l’année 2011 a été bien occupée pour les lutins de TP1: beaucoup de nouveaux projets, le déménagement au Castle Building en octobre et le méga-party « Éclatons les stats! » en novembre. Il fallait trouver quelque chose à faire en décembre. Quoi de mieux qu’un bricolage de Noël pour tenir les troupes sur le qui-vive?

J’ai la réputation à l’agence d’avoir des idées parfois farfelues, souvent ambitieuses et (presque) toujours impossibles à réaliser dans les délais prescrits. Cette année ne faisant pas exception à la règle, c’est le projet de typo en cours chez nous qui m’a inspiré pour nos voeux annuels.

Ce qui m’épate cette année, c’est que notre carte des fêtes a nécessité tous les super-pouvoirs* de l’équipe: identité de marque, typographie, conception-rédaction, design imprimé, sérigraphie, design d’animation, design interactif, commerce électronique et programmation. Le tout dans un beau petit paquet cadeau que je vais déballer pour vous…

Identité de marque et « TP1 Black »

Les plus vieux d’entre vous se rappellent qu’en 2010, TP1 a revu son identité de marque. Notre nouveau logo était né : trois simples caractères dans un cercle. L’équipe de design a pris à bras le corps l’ambitieux projet de créer une police à partir de ces fameux caractères. Cet automne, la typo « TP1 Black » a vu le jour grâce à la très talentueuse Élisa-Maude Tremblay qui a piloté le travail d’une main de maître.

Ceci a donc été le point de départ. La question suivante était de trouver un concept pour faire profiter de ce petit chef-d’œuvre à notre entourage?

Jeu de Scrabble aimanté et clins d’oeil

Tout le monde aime s’amuser. Nous avons créé un letraset aimanté composé des lettres d’un jeu de Scrabble, avec des chiffres et des clins d’oeil. Imprimés en un temps record chez Minimédia, les aimants sont arrivés à l’agence vendredi dernier à 18h, en plein party de Noël. Croyez-moi, c’est très amusant sur un frigo, surtout lors d’une soirée bien arrosée!

Les clins d’oeil: une paire de bobettes rouges, celles-là même portées par Jean-Sébastien Chouinard d’Adviso lors de notre 5e anniversaire, un « deux-points couché », cette ponctuation malaisante inventée par Issam et un « like », la seule touche qui manque à un clavier, selon moi!

Pour que vos voeux se réalisent à la lettre

Trouver le mot juste est un art. Mais trouver des voeux des fêtes authentiques et qui « fittent » avec notre concept, ça, c’est du vrai talent. Merci Sainte Sann et Amélie! Vous formez une équipe du tonnerre!

Que ce soit: de garder la santé avec quelques verres, ou tourner avec Yves Corbeil la roue chanceuse, pour 2012, TP1 souhaite que tous vos rêves se réalisent à la lettre!

Sérigraphie, design d’animation et un site web avec ça?

Un cadeau, c’est bien plus beau dans un bel emballage! Les lettres du letraset formant la phrase « joyeuses fêtes, happy holidays » en rouge bien pétant, ont été sérigraphiées à la main sur 250 enveloppes par Simon Laliberté. Alors maintenant qu’on avait de beaux aimants bien enveloppés, il fallait s’amuser un peu avec… Amélie Tourangeau a créé un superbe stop-motion qui fait office de carte de voeux électronique, mis en musique par Erick Gendron. Et parce que chez TP1, on fait aussi du web (des fois), Bruno, Élisa-Maude et Jacob ont créé un microsite des fêtes sur lequel vous pouvez… commander vos propres aimants! Ils vous seront acheminés par traîneau illico.

Sur ce, nous vous souhaitons à tous de joyeuses fêtes et une année 2012 extraordinaire!

* Découvrez l’anatomie et les super-pouvoirs de l’agence dans le Guide COM 2012 d’Infopresse.

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Peut-être que, comme moi, vous n’avez jamais remarqué la présence d’un bâtiment juste au-dessus du magasin Chapters. Pourtant, il est bel et bien là et s’appelle The Castle Building. Ce bel édifice possède non seulement une histoire très riche, mais il est également la nouvelle demeure de l’agence de création TP1. Jan-Nicolas Vanderveken m’a demandé – à moi, l’une de ses résidentes occasionnelles – de vous faire une petite visite virtuelle.

Du thé à TP1

Achevé en 1927, The Castle Building – nommé ainsi en référence à l’entreprise Castle Tea – était à l’époque considéré comme l’un des édifices les plus hauts de Montréal. C’est à l’un des plus remarquables cabinets d’architecture du début du 20e siècle, Ross and Macdonald, que l’on doit sa création. Les designers de ce cabinet sont à l’origine de nombreux projets de renom au Canada. Au cours des 80 dernières années, les murs du Castle ont hébergé des médecins, des notaires ainsi que des exportateurs et ont été témoins de tractations réalisées par des diplomates mexicains, américains, chiliens, suédois et norvégiens.

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Plan d’un étage typique du Castle Building, circa 1927.

Ainsi, le Castle a une généalogie toute particulière. Mais, à part son emplacement au centre-ville, qu’est-ce qui y a attiré TP1?

Réponse: la lumière.

L’homme chargé de réaménager l’intérieur des nouveaux bureaux s’appelle Vincent Hauspy de Moureaux Hauspy + Associés Designers (MHAD). Avec Jan-Nicolas, il a visité différents sites : « Nous avions deux endroits à visiter, mais celui-ci se démarquait. Des espaces comme ça, munis de fenêtres aux quatre coins avec une exposition plein sud et un emplacement géographique idéal sont rares à Montréal. »

Une fois le nouvel espace trouvé, le défi était de le rendre unique, à l’image de TP1.

Où placer la machine à karaoké?

« Nos designers et les membres de TP1 ont fait preuve d’une grande collaboration pour que l’ambiance finale soit parfaite », explique Hauspy. « Nous pensions tous que l’espace devait être ouvert et naturellement lumineux et qu’il devait comporter des touches industrielles. Nous le voulions également chaleureux ».

Et c’est exactement ce qu’a fait MHAD. Les murs et les poutres apparentes aident à filtrer la lumière dans la zone de travail, tandis que la cuisine et les aires de détente dégagent une chaleur inattendue. Pour preuve, venez y faire un tour une fin d’après-midi hivernale, une douce lumière caressera les tables de cuisine, lové dans un canapé moelleux, un portable sur vos genoux, vous oublierez presque que vous êtes dans un bureau.

Mais, si vous le voulez bien, revenons à nos moutons: TP1 est aussi un lieu d’affaires! Bien que le numérique coule dans les veines de TP1, ses concepts naissent encore de la vieille bonne écriture et du dessin. Pour faciliter cette créativité, MHAD a mis sur pied une salle de travail dont les murs permettent l’écriture. Des tableaux noirs et blancs en recouvrent trois, tandis que le quatrième a été partiellement transformé en un tableau en liège allant du sol au plafond. La salle de conférence – dont la table est faite d’une piste de jeu de quilles recyclée – est également propice à la productivité grâce à son ergonomie et à son style qui conserve le cachet original du bâtiment.

Tout est dans le détail

Malgré un délai d’exécution serré, le nouveau bureau présente des détails distinctifs qui reflètent parfaitement la personnalité excentrique de l’agence et expriment très bien ses valeurs créatives. « Mon coup de cœur, c’est que, lorsque vous sortez de l’ascenseur et que vous commencez à marcher dans le couloir, la première chose que vous voyez est un mur vitré avec vue sur le bureau de TP1 », explique Hauspy. « Ainsi, avant même d’entrer dans les bureaux, vous avez déjà une idée de la créativité et de l’engagement de cette équipe. C’est du marketing gratuit! ».

L’élément préféré de votre blogueuse ci-présente? Le « pixelier » ou tableau de pixels suspendu du plancher au plafond, dont le but est d’attirer le regard sans fermer le champ de vision. En ce moment, il affiche une image de Super Mario, mais l’équipe pourra la changer de temps à autre. En fait, chaque pixel est de la taille d’un post-it, de sorte que les esprits créatifs peuvent en changer la couleur. Toutefois, dans un cas comme celui-ci, les mots ne suffisent pas à rendre hommage à une si merveilleuse collection de petits éléments uniques. Allez donc y jeter un coup d’œil vous-même!

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Images reproduites avec l’aimable autorisation de Gold Castle Holdings Limited.

L’édition 2011 du DrupalCamp Montréal est à nos portes! Nous aurons droit cette année à des présentateurs de haut calibre comme Angela Byron et Jen Simmons. Fait nouveau cette année, le camp commence dès le vendredi après-midi.

Laissez-moi vous guider quant aux nombreuses sessions offertes cette année, tout en ajoutant un peu d’histoire et un peu de contexte. Je n’aborderai que les options présentées qui ont attisé la flamme de ma passion pour Drupal!

Vendredi PM

Le vendredi commence en force avec Louis-Éric Simard qui va probablement essayer, le mieux possible, de briser certains mythes attachés aux modules de traduction, et à la traduction en général. L’an dernier, Louis-Éric nous avait démontré comment utiliser le module Services pour développer des applications mobiles utilisant Drupal comme plateforme. Il nous avait aussi tous invités à venir sauter en parachute!

Christopher Gervais nous présentera des modèles d’affaires basés sur Aegir. Aegir permet de gérer plusieurs sites Drupal. C’est un outil particulièrement utile pour les administrateurs système. Il permet de faire de petits miracles pour la gestion de sites, par exemple la mise à jour et la migration entre certaines versions de Drupal. En 2010, Christopher avait exposé, avec Sofian, comment Aegir et Ubercart peuvent interagir ensemble. Le développement d’Aegir va très, très vite et sont installation est devenue beaucoup plus simple.

On fait ensuite le saut à certaines techniques avancées permettant d’optimiser le développement au sein d’une entreprise. La présentation d’Albert Albala abordera un peu Aegir mais surtout dCycle comme outils pour gérer les configurations entre le site de développement, le site de staging, et le site de production. Cette présentation est réservée à une audience experte.

Samedi

Jen Simmons ouvrira le samedi par une discussion sur le web d’aujourd’hui qui commence, tranquillement, a être parsemé d’HTML5. Jen Simmons est la créatrice du thème Bartik pour Drupal.

Ensuite, mon coeur se déchire: Webform 3.x ou i18n dans Drupal 7?

Suzanne Kennedy nous expliquera quels sont les très nombreux changements apportés aux modules de traduction. Dans le contexte québécois, la traduction est un sujet passionnant et inévitable.

Au même moment, Andrew Lindsay nous présentera la nouvelle version de Webform.

Feeding Drupal suivra, présenté par le fervent défendeur de l’open qu’est Omar Bickell. Lors de cette session, vous apprendrez comment utiliser le module Feeds qui permet d’agréger facilement le contenu de plusieurs sources (RSS, vidéos YouTube, images Flickr, etc.) Ce sont de bien pratiques petits modules qui profiteraient cependant d’une interface plus simple et plus conviviale. Une présentation à ne pas manquer.

Suivra Gábor Hojtsy d’Acquia qui nous expliquera comment gérer la sécurité sur un site Drupal. La présentation s’adresse surtout aux développeurs (injection SQL, XSS, etc.)

La journée se terminera avec Poutine Maker, une introduction au nouveau Field API. Depuis Drupal 7, l’incontournable CCK a été complètement intégré au coeur de Drupal et s’appelle dorénavant Field API. C’est aussi une session qu’il ne faut pas rater.

Dimanche

La dernière journée du camp accueillera Angela Byron, mieux connue sous les noms d’Angie ou de Webchick dans le monde Drupal. Elle présentera, avec beaucoup de dynamisme j’en suis sûr, comment les programmeurs peuvent contribuer au développement de Drupal. Angie est vraiment une présentatrice de haut calibre qui a très probablement plusieurs groupies à travers le monde.

Les deux présentations données par Jake Strawn et Logan Smyth semblent aussi très intéressantes. N’ayant jamais assisté à une de leurs sessions, cette année sera une première!

Gábor Hojtsy, d’Acquia, présentera une seconde fois. Cette fois, il nous donnera un aperçu des changements au multilinguisme à venir dans Drupal 8.

Si la vidéo ne vous intéresse pas, la présentation Mises à jour Drupal avec Aegir semble être une bonne occasion de se familiariser avec Aegir.

Le DrupalCamp 2011 se terminera avec une présentation de Sylvain Aubé sur le theming. Vous y apprendrez comment utiliser les sous-thèmes pour éviter de réinventer la roue à chaque fois. C’est une présentation à suivre pour tous ceux qui jouent un tant soit peu avec les thèmes Drupal.

Bon camp et au plaisir de vous y rencontrer!

Les filtres qui contrôlent le web

En 2005, Facebook engage Chris Cox, un finissant de Stanford spécialisé en intelligence artificielle et systèmes symboliques. Fait cocasse, lorsqu’il a été approché par Zuckerberg, Cox n’a pas pris au sérieux sa demande. Après quelques rencontres, Chris a commencé à entrevoir un nouveau modèle de pensée pour la planète. Sa première création pour Facebook a été le fil de nouvelles (le « Newsfeed »). Chris croit que le rôle de Facebook est de définir des recommandations « sociales » sur ce qu’on devrait voir, lire, écouter, regarder et acheter. Chris Cox est maintenant VP Product de Facebook, et Fast Company vient de le nommer comme l’une des personnes les plus créatives en affaires de 2011.

Avez-vous remarqué que Facebook choisit, par défaut, d’afficher les statuts des amis et pages avec lesquels vous interagissez le plus? Des algorithmes filtrent le contenu qu’ils jugent nous intéresser. Mais ces algorithmes n’ont aucun sens de l’éthique. Si un de mes « amis » a des opinions politiques différentes des miennes et que je n’interagis pas avec lui, n’est-ce pas arbitraire qu’il disparaisse de mon fil de nouvelles?

Derrière ces filtres se cachent des algorithmes qui analysent différents signaux (dans le cas de Google, il y en a 57: le navigateur, l’heure de connexion, l’endroit de la connexion, l’historique des recherches, etc.) et interprètent les résultats pour prendre une décision. Leur omniprésence est de plus marquante sur le web, au point qu’Eli Praiser, un militant Internet, est en train d’écrire un livre à ce sujet intitulé The Filter Bubble. Dans ce livre, il nous met en garde contre les filtres qui donnent l’illusion de contrôler notre information.

 

Les algorithmes qui gouvernent le monde

Kevin Slavin est le cofondateur d’Area/Code, un studio de jeux sociaux qui a été acheté récemment par le (nouveau) géant Zynga (créateur de FarmVille). Kevin a donné en avril une conférence sur les différents algorithmes qui contrôlent le monde. Son exemple le plus révélateur ne se trouve pas derrière un navigateur web, mais au coeur de Wall Street.

Les physiciens de la guerre froide ont trouvé un moyen de se recycler en utilisant leurs connaissances avancées en mathématique algorithmique pour aller travailler dans les grandes bourses mondiales. Leur implication a créé ce qu’on appelle le Algorithmic Trading, ou« transactions à haute fréquence ». Ces transactions sont décidées en bourse par des machines, avant même qu’il n’y ait une intervention ni même une compréhension humaine. Ce ne sont plus des économistes qui contrôlent la bourse, mais des physiciens. Les économistes sont dépassés par les événements. D’ailleurs, personne ne sait vraiment ce qui s’est passé lors du Flash Crash du 6 mai 2010, le jour où le Dow Jones a perdu des centaines de points pour les retrouver une dizaine de minutes plus tard.

Aussi, l’efficacité d’un algorithme ne réside pas seulement dans sa complexité à analyser et interpréter des inputs, mais dans sa vitesse. Quelques millisecondes permettent de faire une différence. Un avantage d’une milliseconde peut valoir jusqu’à 100 millions de dollars par an. Alors, comment gagner ces millisecondes, voire microsecondes? C’est simple: en rachetant des bâtisses les plus proches de la source de l’Internet possible (située dans un immeuble à Manhattan) et remplacer les planchers par du métal pour y stocker des serveurs, beaucoup de serveurs. Ces algorithmes changent la topographie urbaine en transformant les immeubles en puces électroniques d’une carte mère.

Les algorithmes sont donc partout: dans les bourses, sur Amazon, eBay, Netflix, Facebook, Google et bien d’autres services que l’on utilise tous les jours et qui prennent des décisions à notre place. Aujourd’hui, les algorithmes sont de plus en plus intelligents et peuvent comprendre par eux-mêmes, jusqu’à devenir des éléments naturels de la vie de tous les jours.

Pour finir, le type d’algorithme le plus fascinant est l’algorithme génétique. Un algorithme conçu pour comprendre par lui-même. Demandez-lui de déplacer une masse d’un point A à un point B et il vous construira en quelques heures un parfait véhicule. Sans avoir aucune idée de ce qu’un véhicule est. Observez par vous-même.

Crédit image : Visualizing Friendships, Paul Butler

Vous connaissez le PACT? Dans mon cas, la première rencontre avec l’organisme s’est faite quand Marie Reumont, la femme derrière l’initiative, a approché TP1 pour développer son nouveau site. Il est d’ailleurs en ligne. Le PACT, c’est un grand projet dont l’objectif est de sensibiliser les communicateurs à la conception écoresponsable. Bien sûr, ça s’applique surtout au print, mais on commence aussi à en parler en web (l’hébergement vert, ça existe aussi.) Nous sommes maintenant membres et, vendredi matin dernier, Marie a « initié » quatre designers et un vendeur (c’est moi) à l’écoresponsabilité en comms. Voici le point de vue de l’équipe:

« La semaine dernière, nous avons eu la chance de suivre une formation du PACT. Nous avons appris, entre autres, que nos cartes d’affaires sont épaisses, faites avec deux cartons collés et peut-être pas si écoresponsables que ça. Peut importe, car cette formation n’a pas comme but de blâmer, mais plutôt de sensibiliser. Développer des réflexes, comprendre, se poser les bonnes questions. Nos cartes ne sont pas écoresponsables, elles le deviendront peut-être, peut-être pas. Ce qui est important, c’est l’effort collectif, la transmission du message et sa compréhension. Il y a plusieurs étapes par lesquelles le designer peut intervenir dans son processus, dont la plus importante dans notre cas: la conception. » – Patrick

« Cette formation m’a fait réaliser qu’il n’existe pas de solution miracle à aucun problème. Nous sommes présentement à un tournant en ce qui a trait au respect de l’environnement, par rapport à tout ce qui est imprimé. Les étapes de production d’un document sont multiples, de la coupe du bois au recyclage du produit fini. Les designers graphiques ne sont donc pas les seuls intervenants dans un projet imprimé. Pour nous aider, on peut se fier sur certains standards, mais encore faut-il pouvoir discerner le vrai du faux. Nous avons encore beaucoup à apprendre et à vérifier, mais les pistes de solutions, ainsi que la volonté, sont définitivement là. » – Bruno

« En tant que designer graphique, je me dois d’appliquer des notions de base en développement durable à mes projets imprimés et de considérer le cycle de vie d’un produit et son emprunte écologique. Ce que j’ai le plus apprécié de la formation, c’est l’opportunité de converser sur un sujet qui touche à la fois notre métier et notre vie quotidienne. Lors de la formation, nous avons été informés des enjeux et des problématiques de la communication graphique écoresponsable. Par contre, il aurait aussi été intéressant de connaître des solutions plus spécifiques pour la pratique: couvrir l’aspect d’écoresponsabilité en mode création et conception, pas seulement ce qui concerne la production du rendu final. Pour ma part, j’ai bien hâte de pouvoir poser des gestes spécifiques lors de la conception de nouveaux projets. » – Pascale

« Nous avons énormément de travail à faire pour que le design écoresponsable devienne facilement accessible aux designers. Pendant ce temps, nous pouvons évaluer le cycle de vie de nos projets imprimés et tenter d’en améliorer chaque partie, tout en nous mettant au défi d’amener une deuxième vie aux produits que nous aidons à mettre sur le marché. Même si ça nous demande parfois un peu plus de temps, il ne faut pas oublier que d’économiser sur la quantité de matière, utiliser des matières recyclées ainsi que de s’assurer d’avoir des matières recyclables est un excellent début vers une pratique responsable. En tant que designers, nous avons la possibilité, et donc la responsabilité de faire notre part pour changer les choses. » – Élisa-Maude

L’an dernier, nous avons donné un petit coup de pouce au FRINGE: un peu de Twitter, du foursquare et une projection dans le Parc des Amériques. Bon, c’était bien, mais on en voulait davantage: réaliser une belle affiche pour le festival.

Comprendre l’esprit du FRINGE n’est pas simple et il a fallu suivre un cours en accéléré. C’est en discutant avec Amy Blackmore, la directrice rockstar du festival, que l’objectif de cette année s’est finalement révélé: faire un virage par rapport au FRINGE des années passées. Laisser de côté l’éclectisme rebelle, l’expérimental broche à foin et faire place à l’ouverture d’esprit d’une communauté grandissante. Les affiches du passé ont provoqué et maintenant, elles inspireront.

La thématique de cette année « Spectacles de quartier » symbolise la première phase de ce changement, un concept qui tourne autour d’une communauté marquante en un lieu précis. C’est par les résidents du Plateau et du Mile-End que l’essence du festival s’est créée et le FRINGE 2011 les en remercie.

En ce qui concerne la recherche, l’inspiration pour ce projet provient des « vintage travel posters ». Combinant grandes images et texte fort, ces affiches étaient, à une autre époque, un moyen singulier et efficace d’inspirer les voyageurs. Le langage graphique du temps créait un lien émotif avec un lieu culte, intrigant et débordant de richesses culturelles.

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Avec l’aide de Mylène, stagiaire bio et illustratrice en herbe, nous avons repeint le Parc FRINGE pour lui donner un facelift graphique. L’arche devient alors l’icône par excellence symbolisant le fameux coin St-Laurent / Rachel. On s’est bien amusés à recréer le look and feel d’une affiche usée par le temps. À l’aide d’un pinceau, plusieurs textures ont été recréées puis ajoutées à l’affiche.

En voici le résultat sur le compte Flickr de TP1.

 

On va au Musée McCord, pour voir l’exposition Panorama Montréal par le talentueux photographe montréalais André Cornellier.

S’inspirant d’un panorama réalisé par en 1896 par le Studio Notman, Cornelier a photographié d’une tout, à 360 degrés, le paysage de Montréal, réalisant plusieurs centaines de clichés indépendamment de l’heure ou de la saison. Résultat: la représentation fragmentée d’une ville en mouvement qui bouge et se transforme au gré des gens et des constructions.

Le panorama du Studio Notman sera également exposé, afin de permettre au visiteurs de comparer les deux Montréal et de voir comment notre paysage urbain a changé depuis 100 ans.

Quand: du 8 avril au 16 octobre 2011

Où: au Musée McCord

Partagez vos idées avec nous

Issam vous a déjà parlé des grandes idées et de leur acceptation sociale. Nous vous le rappelons, une grande idée passe par quatre états avant son acceptation sociale : idiot, controversé, progressiste et évident. On n’a qu’à penser à la découverte de la rotondité de la Terre ou au mariage gai pour s’en persuader.

Pour notre troisième mois du calendrier d’agence TP1, nous avons décidé de voir quel est l’état de certaines grandes idées dans la communauté. Pour cela, nous avons créé une interface simple qui permet aux lecteurs de voter l’état d’une idée ou d’en soumettre une.

Bien sûr, nous avons dû faire face à plusieurs enjeux : confidentialité, HTML5 et design.

Confidentialité

Christopher Poole ou Moot, pour les habitués de 4Chan, disait lors de sa conférence à SXSW que l’anonymat est la plus pure forme d’authenticité : « Anonymity is authenticity. It allows you to share in a completely unvarnished, raw way. » C’est exactement pour cette raison que nous autorisons les gens à soumettre anonymement leur idée.

En ce qui concerne les commentaires, nous avons utilisé le module de commentaires Facebook qui assure un dialogue pour chaque idée. C’est important que le tout ne soit pas anonyme, car c’est une loi bien connue de l’Internet: Anonymat + Audience = WTF.

HTML5

Nous avons programmé un Drupal très léger qui accomplit les deux fonctions essentielles du site web : proposer des idées et voter. Une grande idée doit être accessible sur toutes les plateformes, nous avons donc opté pour le HTML5 pour faire vivre l’expérience.

Nous avons choisi une limite de 120 caractères par idée afin de forcer l’utilisateur à livrer une idée concise, claire et rapide à lire. Cette limite nous permet aussi de tweeter l’idée plus facilement et de ne pas perdre l’attention du lecteur lors de sa lecture.

Nous avons aussi utilisé le module VotingAPI qui a la réputation d’être souvent trop compliqué pour les besoins spécifiques à chaque cause. Il fallait par contre vérifier par nous-mêmes ces rumeurs et c’est malheureusement le cas, à notre avis. Quand l’envie nous démange de faire son propre module plutôt que d’utiliser un module existant, c’est souvent un signe que quelque chose cloche.

Nous essayons pour chaque projet du calendrier d’introduire certains éléments du fameux HTML5 et ce projet ne fait pas exception. La grande idée ne présente pas de vidéo ou d’audio, mais amène plutôt une sémantique particulière introduite par HTML5.

Les balises utilisées sont choisies sémantiquement selon leur rôle dans la page. Par exemple, la balise <article> est utilisée pour du contenu de syndication. Nous sommes d’ailleurs très fiers que notre projet Drupal n’ait pas l’air d’un projet Drupal, même lorsque l’on regarde le code source. Pour réaliser cet exploit, nous avons dû dériver une bonne partie des fonctions de thèmes par défaut de Drupal 6.

Design

L’emphase est sur l’idée et son état. Nous avons donc décidé de réduire au maximum le bruit pour se concentrer sur l’idée. C’est pour cette raison que nous avons choisi des couleurs simples et contrastées, avec de nombreux espacements.

Nous avons hâte de voir quelles idées naîtront de ce projet et si la communauté est prête à les accepter ou non.

Note légale : Les idées soumises sont la propriété intellectuelle des auteurs et non de l’agence web TP1 ou de ses clients.