La sérendipité est la manifestation fortuite du croisement entre le hasard d’une situation et l’intelligence d’une personne qui l’amène à faire des découvertes inattendues. Le post-it, l’aspirine et le coca-cola sont toutes des inventions fortuites (ou « sérendipiteuses ») dans la mesure où l’inventeur a su profiter d’un hasard pour transformer son expérience au profit d’une plus grande valeur. Aujourd’hui, la sérendipité fait partie de notre façon de trouver de l’information et socialiser. En cherchant sur Wikipédia le mot sérendipité, nous pouvons nous retrouver très loin et découvrir de nouvelles connaissances au gré des clics. D’ailleurs, un jeu basé sur ce concept existe : Wikipedia Maze (merci Alex) est un jeu où le but est de faire le lien entre deux mots ou expressions qui sont reliées par sérendipité.

La sérendipité naît de l’appréhension

Foursquare est un excellent moyen pour découvrir de nouvelles places et astuces. L’outil favorise la sérendipité et, pour qui se prête au jeu, la récompense peut-être très intéressante. D’ailleurs, le créateur de Foursquare rappelle qu’il a été inspiré par la joie que lui procurait la découverte d’objets dans Zelda (le boomerang). Même hors-ligne, marcher sans but dans la rue nous permet souvent de faire des découvertes intéressantes, du peu qu’on ralentisse le rythme et qu’on prenne le temps d’observer et d’écouter l’environnement. Prendre une ruelle inconnue et entrer dans un restaurant dont on n’a jamais entendu parler représentera toujours à mon sens le summum de l’expérience sérendipiteuse. Il faut qu’une expérience dégage une certaine appréhension pour qu’elle ait le potentiel de devenir sérendipiteuse. La zone de confort du connu, de la recette, n’est donc pas nécessairement celle d’où provient la sérendipité et encore moins l’innovation.

La sérendipité au travail

La sérendipité est intimement liée à la créativité et l’expérimentation. Elle est aussi reliée à l’induction, l’opération mentale qui consiste à généraliser un raisonnement ou une observation à partir de cas singuliers (qui a parlé de brief de création?) Personnellement, j’aime travailler dans des environnements encouragent spontanément (et même naïvement) la sérendipité. Travailler avec des designers, des programmeurs et des producteurs encourage la sérendipité. Même dans un département, collaborer avec des gens aux horizons et aux modes de pensée différents aide à progresser en zigzag et trouver des solutions originales. Nos projets du calendrier d’agence en sont de bons exemples.

Une application de la sérendipité

L’autre raison pour laquelle je vous parle de ce concept est que j’ai eu la chance de rencontrer Lenny Rachitsky au Year One Labs, où nous avons discuté de sérendipité, de karma, de mécaniques de jeux et surtout, de l’application qu’il a développée : Localmind.

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Localmind est une application de géolocalisation avec un système de questions-réponses. La différence avec Foursquare est l’ubiquité qu’elle propose à l’utilisateur. Pas la peine d’être proche d’une place pour voir ce que s’y passe. Avec Localmind, on peut en un coup d’oeil voir tout ce qui se passe dans la zone qui nous intéresse et poser des questions. Exemples: Il est samedi 10h, vous voulez aller au Café Falco pour le brunch japonais, mais vous ne savez pas s’il y a trop de monde ou pas. Solution: Vous pouvez soit demander à une personne qui est présente, soit demander au représentant de l’endroit. Pratique, non? Les utilisations sont nombreuses: découvrir de nouveaux restaurants, vérifier s’il n’y a pas trop de monde chez IKEA, ou encore demander si le ratio hommes/femmes est avantageux dans un bar. Ce dernier exemple est la première application développée par Lenny. À TEDxConcordia, Lenny a donné une présentation sur la sérendipité et son importance dans la vie de tous les jours. Comme Lenny l’a fait remarquer, un proverbe soufi dit : « Knowledge ?that ?takes ?you? not? beyond ?yourself ?is ?far? worse? than ?ignorance. »

Quelle a été votre dernière découverte sérendipiteuse et que pensez vous de la sérendipité au travail et dans vos relations sociales?

Qu’est-ce qu’une grande idée? Une grande idée est une idée capable de changer les règles du jeu, d’établir de nouveaux standards et de marquer de façon permanente l’Histoire. Non, je ne parle pas des grandes idées publicitaires. Je parle d’idées comme légaliser le mariage gai ou encore l’euthanasie.

J’avais déjà parlé de ce concept sur mon blogue, mais j’en profite pour creuser davantage. Pour faire un petit rappel, tout a commencé quand j’ai lu un article sur Communication Arts d’un directeur de création d’une agence américaine. Il citait Lant Pritchett, un professeur d’économie à Harvard, qui expliquait dans une de ses présentations que toutes les grandes idées passent par quatre étapes distinctes quand il s’agit de leur acceptation sociale: idiot, controversé, progressiste et évident. Par contre, la perception d’une idée et son assimilation n’est jamais universelle. L’acceptation d’une idée change d’un individu à un autre, d’un pays à un autre, d’une culture à une autre, d’une classe sociale à une autre.

Cette réflexion est très intéressante. Prenons comme exemple une des plus grandes idées que l’Humanité a connu: La Terre gravite autour du soleil.

  • Avant 1510: idiot — Aristote dit que la Terre est au centre de l’univers dans un modèle géocentrique
  • Entre 1510 et 1633: controversé — Copernic détruit le géocentrisme et met les bases du modèle héliocentrique
  • Entre 1633 et 1757: progressiste — Galilée et d’autres scientifiques favorisent la poursuite des recherches et la levée de l’interdit
  • Après 1757: évident — l’Église reconnaît que la Terre tourne autour du soleil

Il est aujourd’hui impossible de remettre en évidence que la Terre gravite autour du soleil (à part peut-être pour lui.)

Cependant, certaines idées comme la théorie de l’évolution ont du mal à passer à l’étape évident dans la mesure où le créationnisme est encore très présent dans certaines communautés et pays.

La morale de l’histoire est qu’une grande idée n’est jamais grande pour tout le monde. Avoir une grande idée c’est bien, mais ramener les gens vers cette idée est peut-être un défi plus important que l’idée elle-même. Les réseaux et l’Internet vont rapidement accroître l’acceptation sociale des grandes idées. Qui eut crû qu’une révolution allait se produire dans le monde arabe et à cette vitesse?

À votre tour maintenant. Dites-nous, dans les commentaires, quelles sont les grandes idées qui ont changé ou changent l’Humanité. Précisez selon votre propre perception dans quelle état l’idée se trouve à l’échelle de Montréal, du Québec, du Canada et du monde.

« ICI. TP1. » est le deuxième projet du Calendrier d’agence 2011. Tout a commencé par un brainstorm sur le thème de la Saint-Valentin et une discussion animée sur les statistiques grimpantes du dating en ligne.

Fait établi chez TP1, quand on cherche un public pour rire de ses blagues, c’est nous qu’on vient voir, les deux filles de design. C’est pour ça que quand l’idée est venue de faire rigoler les cœurs solitaires le 14, on a sauté dessus! Au départ, l’objectif était simple: faire un clin d’œil rétro à cette fête des calories chocolatées. Après tout, ça ne date pas d’hier que l’humain cherche désespérément l’amour.

Phase 1 du projet: direction la Grande Bibliothèque, dans la section des archives nationales. Ceux qui nous connaissent peuvent imaginer le grabuge qu’on a causé et l’air agacé des bibliothécaires et des étudiants sérieux qui passent leur dimanche à passer au peigne fin Le Devoir, circa 1927 à 1932.

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Après des dizaines de fous rires, étouffés tant bien que mal, quelques centaines de titres scandaleux, un abus de ponctuation et beaucoup trop de mélanges typographiques, nous avons enfin réussi à recueillir assez de matériel pour la phase 2. Nous pouvions donc amorcer la fastidieuse tâche de gestion d’information, d’analyse des textes et de compilations des données afin de trouver une annonce correspondant à chacun d’entre vous.

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Puis est venue l’idée d’intégrer le tout dans une mise en page choquante, inspirée d’un tabloïd des années 80. Mais ce n’était pas encore assez. Inspirées par Jojo Savard et ses mots doux ainsi que par les articles du Allô Police, plus raffinés les uns que les autres, on ne pouvait faire autrement que de pousser le tout encore plus loin.

Le projet s’est donc transformé en journal interactif, où se côtoient publicités inutiles, titres accrocheurs 100% véridiques et des espaces permettant de perdre un peu plus de temps sur le web. On a même réussi à allumer une étincelle dans le regard de notre geek de service, Jacob, qui s’est mis à causer formulaire, HTML5, base de données et JavaScript avec un intérêt bien réel (oui, oui!)

C’est maintenant à vous de découvrir ce contenu qui nous a fait pouffer de rire pendant toute la semaine dernière. On espère que vous vous amuserez autant que nous et que vous nous donnerez raison d’avoir dérangé toute l’agence pendant une semaine!

— Élisa-Maude et Pascale

RAPPEL: L’an dernier, on s’est payé la traite: on a créé un calendrier-affiche 2011 que nous avons offert à nos invités lors du 5e anniversaire de notre agence web. À l’intersection de l’imprimé et de l’interactif, l’affiche présente, en son centre, un code QR qui permet d’accéder à un contenu numérique renouvelé chaque mois.

Pour le projet de janvier, nous avons d’abord eu une idée toute simple: offrir aux visiteurs un mix musical concocté par le très sympathique Patrick Williams pour les célébrations du Nouvel An. Fait de pistes distribuées gratuitement sur Internet, nous pensions l’offrir dans un lecteur audio Flash « conventionnel ». C’était simple et pratique, puisque nous avions déjà plusieurs projets à livrer.

Sauf qu’on n’aimait pas trop la notion de « simple » (pas plus que celle de « pratique », d’ailleurs…)

Après avoir réalisé quelques maquettes du lecteur et de son environnement visuel, nous avons eu l’idée de le programmer en HTML et JavaScript. Ce projet devenait donc un excellent prétexte pour explorer une nouvelle possibilité offerte par le HTML5, qui est supporté par l’ensemble des fureteurs (à l’exception du Saint-Damné Internet Explorer, dont la version 9 se fait attendre). La partie visuelle est apparue plus tard, lorsque j’ai décidé d’animer un triangle sur un trajet imaginaire qui se dupliquait au rythme de la musique, mais ça c’est une autre histoire…

HTML5

Définissons d’abord une chose: qu’est-ce que le HTML5? HTML5 est la prochaine version majeure du HTML, le langage de balisage qui sert à structurer une page web, rien de plus. À lui seul, il n’est pas suffisant pour rivaliser avec un outil comme Flash. De façon générale, on regroupe, sous l’appellation « HTML5 », HTML5, CSS3 et JavaScript: un trio qui offre des possibilités rivalisant facilement avec Flash. C’est donc en combinant les nouveaux éléments de structure et de sémantique offerts par le HTML5, les possibilités d’affichage graphique du CSS3 et du bon vieux JavaScript que les possibilités deviennent vraiment intéressantes.

Le lecteur audio codé en HTML5 et en JavaScript

Nous avons utilisé le lecteur gratuit jPlayer comme base afin de se familiariser avec les rouages d’un lecteur audio codé au format HTML5, pour ensuite le modifier afin qu’il réponde à nos besoins. Nous avons pu explorer les possibilités offertes par cette technologie en terme de « streaming » et de support sur différents fureteurs et sur les appareils mobiles.

L’avantage principal de cette technique selon moi: aucun plug-in externe n’est requis pour la consultation. À une époque où les sites web sont de plus en plus consultés en version mobile, il m’apparaît farfelu d’utiliser une technologie qui n’est pas compatible avec un iPhone ou un téléphone Android. Surtout qu’il est difficile de trouver un avantage majeur à un lecteur codé en Flash et qu’en l’absence de support sur une plateforme donnée, on peut toujours se rabattre sur une présentation en Flash.

D’un point de vue graphique, on peut créer une présentation complexe avec un ensemble complet d’éléments de contrôle personnalisés: boutons « Play », « Pause », barre de progression, etc. On peut aussi récupérer les données d’une piste audio et les visualiser en temps réel (tel que démontré ici ou encore ici). Ce processus est encore embryonnaire et, comme l’adoption de certains éléments du JavaScript se fait toujours au compte-gouttes sur certains fureteurs, on ne peut pas encore en garantir le bon fonctionnement, mais ça s’en vient.

Aussi, on peut lire un seul fichier audio ou construire une liste de lecture de plusieurs pistes. Encore une fois, le JavaScript nous permet de gérer cette liste de lecture et il est possible d’ouvrir plusieurs connexions simultanées afin de mettre en mémoire plusieurs pistes audio.

Sans oublier que, d’un point de vue des ressources, un lecteur HTML natif est beaucoup plus léger qu’un lecteur construit à l’aide d’un plug-in externe.

Adoption du HTML5

Le seul hic en ce moment, c’est l’adoption du HTML5 et du CSS3 par les différents fureteurs. C’est peut-être là le seul avantage de Flash sur HTML5. Bien qu’on constate que Safari, Chrome et Firefox ont fait beaucoup de chemin, certains tirent toujours de la patte. À preuve, les premières ébauches du HTML5 ont été esquissées en 2004 (il y a presque 7 ans!) et ce n’est que récemment qu’on a commencé à en parler de façon sérieuse.

La différence: le HTML5 n’est qu’une série de recommandations dont l’adoption est laissée au bon vouloir de chacun. On tape sur Internet Explorer depuis la nuit des temps, mais c’est toujours le fureteur le plus populaire sur la planète! À l’opposé, Flash est un plug-in externe sur lequel Adobe a un contrôle absolu.

Ma conclusion

HTML5 a certainement un avenir plus brillant que Flash, mais nous devrons attendre encore un peu avant d’opérer une transition complète vers ce nouveau standard. En attendant, il est bon d’explorer cette nouvelle façon de faire, mais nous devons prévoir des alternatives afin de préserver l’expérience usager.

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Vous avez aimé? Aidez-nous à remporter un Grenier d’Or. Notre carte est au bas de l’écran.

L’agence web TP1 remercie Luc Bossé des Éditions Pow Pow pour son aimable collaboration.

Ça fait déjà cinq ans que j’ai lancé TP1. Les premiers mois, la salle de conférence faisait office de salle à manger le soir. Les choses ont quelque peu changé depuis. Beaucoup de plaisir, de travail et quelques sueurs froides plus tard, la route est tracée et c’est en avant qu’on regarde. Ça commence maintenant.

C’est donc ce soir qu’aura lieu notre cinquième anniversaire. Le tout commence à 19h et se déroulera jusque tard dans la soirée. Arrivez à l’heure qui vous plait, mais pas tous en même temps, de grâce!

Nous avons invité une belle gang à se joindre à la fête. Mon équipe sera présente ainsi que nos clients, nos partenaires, nos amis, la famille TP1 au grand complet, donc!

Au cours de ce qui s’annonce un méchant party, nous dévoilerons notre nouvelle stratégie de marque. Vous croiserez aussi bon nombre de moustachus, puisque TP1 et nos amis du web participent activement à Movember. Ce sera l’occasion idéale de souligner notre courageuse pilosité en faisant un don à cette cause qui nous est chère.

Chers amis, levons ce soir ensemble un verre à une industrie en santé!

Quelques détails

  • Un accès wifi est prévu, bien entendu.
  • Le « hashtag » officiel de la célébration est #TP5.
  • Prenez des photos et envoyez-les à 5@www.tp1.ca.
  • Comment se rendre : http://goo.gl/SOInS
  • Pour faire un don à Movember: http://goo.gl/QkZxI
  • Prix à gagner: faites votre check-in Foursquare et Places.