Début novembre, j’ai eu la chance d’assister à un événement majeur pour la passionnée de littérature fantastique que je suis: le World Fantasy Convention (WFC). J’ai pensé qu’il avait là un excellent sujet à partager avec vous ainsi qu’une occasion parfaite de rédiger mon premier texte pour le blogue de TP1. J’espère qu’il vous plaira!

Chaque année, vers la fin octobre, le World Fantasy Convention (WFC) a lieu dans un endroit différent du monde. Son but est de rassembler une fois par an tous les passionnés de fantastique, qu’il s’agisse de littérature ou d’art. Professionnels (auteurs, rédacteurs, éditeurs, artistes, etc.) ainsi que collectionneurs et lecteurs s’y retrouvent. La convention dure quatre jours pendant lesquels les participants peuvent assister à des conférences, acheter des livres ou des œuvres d’art, faire signer des romans par leurs auteurs lors de réceptions spéciales, ou encore assister à la cérémonie de remise des prix, la « World Fantasy Awards ». Chaque conférence est basée sur un thème et compte plusieurs invités d’honneur.

Cette année, le WCF a eu lieu à Toronto. En tant que lectrice de longue date de littérature fantastique, j’étais impatiente d’assister à cette convention pour la toute première fois. Le thème de cette année était « Le fantastique gothique et urbain ». Plusieurs de mes auteurs préférés étaient présents notamment Patrick Rothfuss, Jo Walton et Marie Bilodeau, ainsi que les invités d’honneur Elizabeth Hand, John Clute, Richard A. Kirk et Gary K. Wolfe. J’ai beaucoup aimé le fait de pouvoir croiser des gens provenant de partout sur la planète. Vous vous retrouvez ainsi en train de discuter avec des personnes que vous n’avez jamais rencontrées mais avec qui vous avez des affinités, vous en apprenez davantage sur un nouveau livre ou un auteur que vous ne connaissiez pas avant. J’étais fin prête pour quatre jours dédiés au fantastique.

Ma première surprise fut à mon arrivée. Après avoir récupéré mes titres de compétence, les organisateurs m’ont demandé d’aller dans une autre salle chercher mes « sacs de bouquins ». Il y avait en effet un sac rempli d’au moins 20 livres pour chaque participant avec notamment les premières éditions des romans à paraître prochainement. Outre des livres imprimés, le sac comprenait également des codes spéciaux pour télécharger des livres électroniques. Au cas où l’un d’entre eux ne vous plaisait pas ou si vous l’aviez déjà, une table d’échange était à disposition afin d’en prendre un autre à la place (j’ai fini par ramener à la maison 40 livres, sans compter les livres électroniques).

Tous les jours, plusieurs conférences portant sur divers sujets avaient lieu. Certaines traitaient du thème principal de la convention, « Le fantastique gothique et urbain », d’autres étaient centrées sur des thèmes tels que « L’humour dans l’horreur et la littérature fantastique », « Les nouvelles tendances du fantastique », « Le meilleur de 2012 », et d’autres sujets plus généraux. Aussi, plusieurs se consacraient à la littérature fantastique pour la jeunesse. Il semble en effet que ce soit une tendance du moment, grâce au succès des Harry Potter et des trilogies comme L’Héritage et Hunger Games. Ce genre d’écriture touche non seulement les adolescents, mais aussi un groupe plus large d’adultes. Cela a donné matière à discussion, et les participants ont tenté de comprendre les raisons de ce phénomène ainsi que d’autres caractéristiques du genre.

L’une des conférences les plus intéressantes auxquels j’ai assisté portait sur la figure du vagabond et la manière dont ce type de caractère peut mener à toute une série d’histoires. Plusieurs vagabonds célèbres de la littérature ont été passés en revue, notamment Gandalf du Seigneur des Anneaux, Kvothe de la Chronique du Tueur de roi de Patrick Rothfuss (qui comptait d’ailleurs parmi les conférenciers). Et, pour la science-fiction, Doctor Who.

La programmation offrait aussi des rencontres et des lectures en présence des invités d’honneur. J’ai assisté à quelques-unes d’entre elles, notamment celles avec Patrick Rothfuss, Brandon Sanderson, Aliette de Bodard ou encore Mary Robinette Kowal, qui a fait une lecture d’une anthologie du fantastique, Epic. Legends of Fantasy, éditée par John Joseph Adams, également présent.

En cas de fatigue, rien de tel que d’aller se reposer dans une salle d’accueil offrant rafraîchissements, nourriture et alcool toute la journée et d’engager la conversation avec d’autres participants. Intéressant également d’aller jeter un œil à la salle des négociants pour y dénicher une première édition, ou d’aller faire un tour à la foire d’art fantastique afin d’y admirer le travail des nombreux artistes passionnés par le genre (et pourquoi pas, pour y acheter des œuvres si votre budget le permet).

L’événement se poursuivait même la nuit, ponctué d’activités officielles, telles que les séances d’autographes avec signature de livres par vos auteurs préférés, et non officielles, comme les fêtes organisées par les éditeurs ou les auteurs eux-mêmes ainsi que les lancements de livres.

La convention s’est clôturée par la cérémonie de remise des prix, la « World Fantasy Award ». On y a récompensé les meilleures œuvres fantastiques de l’année précédente dans plusieurs catégories : roman, récit, nouvelle, auteur, etc. Vous trouverez la liste complète des gagnants ici . Y ont également été annoncés les bénéficiaires du prix d’excellence soulignant l’ensemble d’une carrière. Cette année, c’est Alan Garner et George RR Martin qui ont été les lauréats.

Mon meilleur souvenir reste toutefois d’avoir pu rencontrer les auteurs, d’en avoir appris davantage sur leur processus de création et d’avoir découvert avant tout le monde leurs projets, dévoilés sur place même. Par exemple, j’ai eu confirmation que Brandon Sanderson souhaite écrire une fois de plus sur l’univers d’Elantris, l’un de mes livres préférés.

Pour terminer ce texte, j’aimerais vous recommander quelques livres :

  • Among Others de Jo Walton, lauréate cette année du prix Hugo et Nebula et nommée pour un prix au World Fantasy Award
  • Le nom du vent de Patrick Rothfuss, premier tome de la Chronique du tueur de roi
  • The Way of Kings de Brandon Sanderson, premier tome des Stormlight Archive
  • Seraphina de Rachel Hartman
  • Storm Front de Jim Butcher, premier tome de Les Dossiers Dresden
  • Libriomancer de Jim C. Hines
  • The Princess of Light de Marie Bilodeau, premier tome de la trilogie des Heirs of a Broken Land

Le WFC est un événement auquel tout accro de littérature fantastique aimerait assister. Passer quatre jours à interagir avec ceux qui inventent les univers et les créatures qui hantent votre imaginaire et vous font vivre autant de moments de bonheur est une expérience unique en son genre. Rendez-vous l’année prochaine à Bristol au Royaume-Uni!

Crédit photo: Crystal Calhoun alias Madetobeunique

Le 25 octobre dernier, je donnais une présentation à la journée UX d’Infopresse. J’y ai présenté quelques tendances émergentes en ergonomie et en design d’expérience utilisateur et d’interaction. J’aurais pu répertorier plusieurs dizaines de tendances, mais j’en ai sélectionné six qui me semblent particulièrement intéressantes:

  • le design poli
  • le design au féminin
  • le responsive design
  • le design de site de commerce électronique
  • le design émotionnel intelligent
  • l’effet wow!

Afin d’illustrer ces concepts, j’ai choisi la métaphore ludique du Cupcake. Voici la présentation avec quelques commentaires. Si vous souhaitez pousser la réflexion, une liste complète de références se trouve à la dernière diapo.

Bon appétit!

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Pour ceux et celles qui n’ont pas eu la chance d’assister à la journée Infopresse sur les stratégies numériques et la créativité web, nous avons pour vous un résumé des principaux apprentissages à retenir de cette journée.

Idées numériques, ou idées à l’ère du numérique?

La première conférence de la journée était présentée par Alexis Robin et Marilou Aubin de lg2. Traitant de l’omnicanal, voici les principaux constats que nous tirons de cette présentation:

  • Il est nécessaire de considérer nos efforts de communication interactive en omnicanal plutôt qu’en multicanal. Traiter nos efforts marketing en omnicanal implique que seule la somme des canaux de communication produit l’effet escomptés par la campagne.
  • Les cibles doivent être définies en tant que personas afin d’évaluer plusieurs parcours de consommateurs à travers différents canaux de communication, autant en ligne que hors ligne.

En envisageant nos communications interactives en omnicanal, la mesure de la performance doit aussi être revue. Au lieu de mesurer la performance de chacun des canaux de communication individuellement, on doit adresser la performance globale des canaux comme un tout, mis en place pour obtenir un résultat unique. Afin d’illustrer ce paradigme, l’image de l’accord de musique, le « do », a été utilisée. En considérant nos canaux individuellement, nous jouons la même note sur chacun d’eux, en les considérant en omnicanal, nous jouons plusieurs notes différentes qui, ensemble, donnent un accord plus riche que la même note répétée plusieurs fois.

Repenser l’entreprise et son organisation par le numérique

De la seconde conférence, prononcée par Damien Lefebvre de w.illi.am, on retient que le numérique augmente énormément la complexité du monde dans lequel nous vivons et agit comme un catalyseur de changement autant au niveau des industries que des entreprises.

Expérience numérique interactive et publicité télé: créer la synergie

La troisième conférence de l’avant-midi, présentée par Renato Braga de Tool of North America, portait sur la création de synergie entre l’expérience numérique interactive et la publicité télé.

D’entrée de jeu, le directeur de création interactif souligne les changements profonds qu’a subit la consommation de la télévision au cours des dernières années. On observe un phénomène en progression: la consommation d’Internet à partir d’appareils mobiles tout en écoutant la télévision.

Face à cette nouvelle réalité, il est important de ne pas tenter de ramener les utilisateurs vers la télévision, par peur de les perdre. Il faudrait plutôt utiliser ce comportement de consommation simultanée afin d’offrir aux téléspectateurs des expériences interactives qui enrichissent l’expérience globale.

L’exemple le plus évident est l’utilisation de l’application Shazam pendant des émissions de télévision et débloquer des offres et promotions. Nous nous attendons à plus de développement au niveau d’applications « audio aware ».

Créativité agile

Pour compléter cette journée, Jan-Nicolas Vanderveken, de TP1, a présenté une conférence intitulée « La créativité n’est plus une chasse gardée ». Selon lui, les profonds changements amenés par le web d’aujourd’hui nous forcent à revoir la façon dont on entrevoit la créativité dans les agences, parce que nous vivons dans un monde où la capacité à s’adapter au changement devient capitale.

Le modèle de la créativité agile est inspiré du manifeste agile, publié en 2001, et du concept de Lean Startup, formulé par Eric Ries en 2008, qui proposent une manière différente d’aborder le développement technologique.

Les principes fondamentaux de l’agile sont:

  • Les individus et leurs interactions plus que les processus et les outils
  • Des logiciels opérationnels plus qu’une documentation exhaustive
  • La collaboration avec les clients plus que la négociation contractuelle
  • L’adaptation au changement plus que le suivi d’un plan

Le Lean Startup est quant à lui centré autour du concept de produit minimum viable et des trois actions déterminentes: construire, mesurer, apprendre.

Cette méthode de gestion, inspirée du développement technologique, permet de catalyser la créativité dans un mode de plus en plus complexe où les plateformes et les produits prennent de plus en plus de place.

Jan-Nicolas a conclu sa présentation avec deux exemple de plateformes inspirantes: What do you love?, de Google, et Backseat driver, de ToyToyota.

La créativité agile expliquée par Google

Fin septembre 2012, le CHUM (Centre hospitalier de l’Université de Montréal) lançait la nouvelle version de son site web: www.chumontreal.qc.ca, une réalisation conjointe de TP1 et Adviso. Nos deux agences ont combiné leurs compétences dans le but de mener à bien ce projet de refonte qui s’est déroulé sur plusieurs mois d’intense collaboration et de franche camaraderie.

La strat

Après plusieurs rencontres avec les personnes clés des différents départements du CHUM, nous avons pu établir un ordre de priorité du travail à accomplir et des efforts à effectuer à long terme. Ces rencontres ont également permis de prendre connaissance de tous les actifs qu’il fallait uniformiser sous une même bannière.

Suite à l’analyse du marché et des besoins internes et externes, nous avons recentré le site sur les patients et les visiteurs de l’hôpital en faisant, par la même occasion, rayonner les spécialités tertiaires et quaternaires de l’établissement. Après tout, il ne fallait pas négliger les quelque 432 000 patients que le CHUM reçoit chaque année.

Pour ce faire, il s’est avéré nécessaire de réorganiser et de simplifier l’architecture du site afin de diriger les diverses personas rapidement vers l’information répondant le plus à leurs attentes. Une révision complète des contenus a été effectuée et une arborescence prenant en compte les différentes phases d’ajouts et de modifications a été établie. Cette dernière a servi de phare pour les étapes suivantes: la conception et le développement.

Même après avoir identifié les orientations stratégiques et réorganisé le contenu, il restait encore beaucoup de travail à faire pour concrétiser le projet. Plusieurs itérations ont été nécessaires afin de déterminer la navigation idéale et prioriser les éléments de contenus. Cette étape, soutenue par les maquettes filaires et par les maquettes graphiques, n’a pu être accomplie que grâce à une étroite collaboration entre les deux équipes ainsi qu’à une gestion de projet rigoureuse, afin d’obtenir les validations nécessaires.

La direction artistique

Les patients et les visiteurs étant une cible extrêmement large, nous devions définir une approche graphique accessible et ouverte qui privilégie une navigation fluide et intuitive. Nous devions créer un outil facilement utilisable par tous, dès le premier clic: des zones de menus claires et des polices sans sérif pour une lisibilité optimale, soutenues par des zones de couleurs franches.

Le défi était d’offrir une identité graphique à l’aspect aseptisé irréprochable, tout en redonnant à l’humain sa place première, comme le montrent le dévouement et le professionnalisme du personnel hospitalier. Si le CHUM bénéficie de technologies de pointe, c’est avant tout un soutien moral au quotidien et des vies sauvées qui le définissent.

C’est ce que nous avons souhaité illustrer par des images de complicité entre les patients et le personnel du corps médical.

Le développement

Le CHUM nous a rappelé dès le début, et tout au long du projet, que la flexibilité était la priorité. Effectivement, compte tenu la quantité d’intervenants agissant auprès des unités d’affaires et la forte probabilité de changements de direction stratégique, il était primordial d’offrir un site que le CHUM puisse gérer de façon autonome. Dans ce contexte, Drupal s’est avéré la technologie répondant le mieux aux besoins. Tous les blocs de contenu ont été pensés en conséquence: nous avons procédé à une découpe parfaite et quasi géométrique des maquettes pour permettre à l’équipe du CHUM de gérer chaque élément lorsqu’ils auront pris possession du site.

Si Drupal permet d’offrir une grande flexibilité, cela ne va pas sans un certain niveau d’encadrement. L’équipe de développement a travaillé conjointement avec le service de communication interne du CHUM lors de l’intégration de leurs contenus. L’appui et la persévérance des deux parties ont été des facteurs clés dans la réussite du projet.

Le projet continue d’évoluer et de nouvelles sections seront mises à jour au fil des mois. Prochain arrêt: les ressources humaines.

Ce billet a été rédigé conjointement par les deux équipes: il est également disponible en version intégrale sur le blogue d’Adviso.

Préparé par: Jean-Frédéric Bergeron Poudrier, Jérome Pinel, Grey Recanati et Thomas Tixier.

Il est grand temps de faire le point sur la déferlante numérique qui vient de frapper Montréal ce printemps 2012. Les partenariats entre Elektra, Mutek et le Quartier des Spectacles et la participation des hauts lieux de culture montréalais tels que la SAT et les galeries de l’Espace Belgo entre autres, démontrent la volonté de dépasser les limites physiques du numérique. Les tentacules de la culture numérique pourtant invisibles se sont manifestées en grande pompe pour défricher le territoire fertile aux frontières de la technologie, l’art et le virtuel. Positionnant plus que jamais Montréal comme la ville du numérique en Amérique du Nord.

Elektra

La soirée phare de la 13e édition du festival Elektra offrait des performances dont l’intensité montait en crescendo. La première prestation lo-fi du duo italien Schnitt invitait à réfléchir sur la grille en mouvement, ce croisement de lignes verticales et horizontales, et surtout où sont passées les 678 fichiers vidéos que les artistes ont synchronisés. En deuxième position, un autre duo, allemand, incite/, nous plongeait dans un univers visuel macroscopique accompagné de sons upbeat avec une basse prononcée. Belle énergie. Le bouquet final fût donné par l’événement Sirens du tant attendu Ryoichi Kurokawa. Ses cinq tableaux en mouvement hypnotisaient par leur vibrante densité d’une finesse et d’une précision japonaise inégalée, passant de l’abstrait au concret pour dévoiler subtilement le sens caché de ses visions. Une expérience électrisante. C’est juste dommage que le volume sonore fût si fort.

Pas étonnant donc si le thème d’Élektra cette année est l’invisible, dans ce sens que les procédés numériques sont indissociables des créations artistiques de nos jours. À un plus haut degré, ces oeuvres extrêmes laissent des traces imperceptibles dans notre mémoire et affectent notre perception du monde.

Parcours numérique

Le parcours numérique dans le Quartier des spectacles permettait de découvrir les nouveautés numériques à travers la ville, quelques-une interactives, d’autres des vidéos astucieusement intégrées dans l’architecture. Du ludique et familial « Bla-Bla » de Vincent Morrissette à l’hallucinant « Epiphaneia », vidéo-mapping de Refik Anadol, en passant par « Daily tous les jours » et l’hermétique « Choses », le parcours offrait une nouvelle vision de l’espace urbain et son architecture qui, pour l’occasion, servait de support à la création numérique avide d’engloutir le promeneur. Voici la preuve que nous pouvons vivre l’expérience de la création numérique au-delà de l’écran; celle-ci peut se faire dehors, nous ouvrant ainsi les yeux sur notre ville et son potentiel.

Cinechamber

Chapeau à Naut Humon qui a présenté de manière très convaincante l’histoire de Recombinant Media Labs lors de la projection de la série Panorama – parmi lesquels artistes on pouvait voir Ryoichi Kurokawa. Si vous aimez l’expérience de la Satosphère, attention ici la qualité de la vidéo est détonante. Et si le son, irréprochable surround, atteint des sommets un peu trop intenses, il suffisait d’enfiler les boules Quies gentiment offertes à l’entrée. Les performances live valaient également le détour notamment avec un des maîtres de l’ambiant contemporain, Marsen Jules.

Out of the Blue / Into the Black

L’exposition qui avait lieu dans l’ancienne école des Beaux-Arts portait bien son: de salle en salle, nous plongions dans la noirceur totale pour redécouvrir le phénomène de la lumière à travers la ville, la science, le cosmos et nos modes de perception. Certes il y avait un arrière-goût Tron-esque et cinétique, mais tellement mis au goût du jour. Résultat: un délice visuel et neuronal.

Ryoji Ikeda

La Biennale Internationale d’Art Numérique (BIAN) présentait encore bien d’autres œuvres qui méritent mention, mais je préfère m’attarder sur l’exposition de Ryoji Ikeda qui s’étend jusqu’au 18 novembre 2012. Si vous n’avez pas vu ses spectacles durant les éditions précédentes d’Elektra, ne vous en faites pas. Le DHC/Art est là pour vous le faire découvrir avec leur maitrise habituelle à présenter les œuvres dans un ordre progressif qui va en s’intensifiant. Le visiteur pénètre l’univers du « poète de l’ère numérique » et son exquise précision mathématique en passant du microscopique et figé au macroscopique et animé. Ce qui m’a le plus frappé de l’exposition c’est à quel point l’artiste exploite tous les matériaux numériques à sa disposition (sons, images, données, lumière) pour proposer des œuvres colossales qui mènent à une réflexion sur la faculté humaine d’abstraction et de manipulation du savoir et du contrôle.

Conclusion

Régénérez vos neurones en visitant les expositions des artistes:

Rendez-vous au printemps prochain pour les manifestations numériques et dans deux ans pour la deuxième édition de la BIAN. Préparez-vous à être secoués par la propagation de la création numérique. Car, en plus de régaler tous vos sens, ces artistes vous donnent un avant-goût de nos futures relations insoupçonnées avec la technologie.

Nous sommes à peine sortis de l’hiver que nous voilà déjà propulsés dans la saison frénétique des festivals. Car bien avant le Festival de jazz, une myriade d’événements plus discrets, mais tout aussi percutants, attire aussi les regards vers Montréal: les festivals d’arts numériques qui auront lieu ce printemps. Quoi de plus normal donc pour l’agence numérique TP1 que d’en faire un petit tour d’horizon!

Soulignons tout d’abord l’importance de cette forme d’art à la croisée de nombreuses disciplines: sciences générales (pas seulement la technologie), culture, communications, design, architecture, linguistique et psychologie. Car bien qu’on ne cesse de parler de l’effervescence créative de la métropole, il faut se rappeler qu’un des moteurs essentiels de celle-ci est le numérique. Montréal doit en effet une grosse part de son essor à la force créative de sa société culturelle, informationnelle et technologique, qui encourage le partage du savoir et du savoir-faire collectif.

« It’s hard to say where the wired world starts and where the real world ends. »

L’art numérique a vu le jour dans les années 1960, lorsque les artistes ont commencé à numériser leur contenu. Cette numérisation a permis de décupler le processus créatif et d’offrir une plus grande liberté d’expression. De nos jours, les artistes numériques jouent le rôle – essentiel – d’éclaireurs des mondes de demain. Ils sont des novateurs qui repoussent sans cesse les frontières de la création par des formes d’expression artistiques et technologiques audacieuses, souvent dénuées de toute censure.

Le numérique est partout

Comme le souligne la Biennale internationale d’art numérique (la BIAN), le numérique est parvenu à s’immiscer dans toutes les sphères de nos vies; il est devenu l’extension du soi par excellence. Il est en quelque sorte le pinceau de l’artiste numérique. Et, grande nouveauté, ce dernier peut désormais partager ce pinceau avec le spectateur, qui a désormais la possibilité d’interagir et de prendre part à la création. Il s’agit là d’une source d’inspiration inouïe pour les artistes et les artisans du web que nous sommes.

Les performances proposées pendant cette période festive touchent aux questions du rapport de l’homme à la technologie (biotechnologie, nanotechnologie, etc.), aux réseaux, à l’encodage, à l’abstraction, au liminal, à l’extrême, au flux continu – quasi aléatoire – des sources d’information et de diffusion et à la synesthésie (la confusion des sens). Je m’explique: dans notre rapport au web (le net art, la vidéo streamée, les jeux MMO), force est de constater que l’image et le son vont de pair et exacerbent notre perception du monde extérieur. Nous pourrions même dire que la profusion des écrans tactiles à grande échelle nous a ajouté un 7e sens… De nombreuses expériences exploitent également la qualité vrombissante de la basse pour provoquer des réactions corporelles, tester notre résistance et secouer nos habitudes. Le Festival Transamériques cite à ce propos John Cage: « Si un son vous dérange, écoutez-le. » Ces sensations extrêmes ont souvent pour objectif d’ouvrir de nouvelles portes perceptuelles.

La transversalité des disciplines – qui brise les frontières, transcende toute forme d’étiquetage et qui invite à une véritable chorégraphie des médias – crée une esthétique, un langage et un code comportemental propres. À vous d’en décoder le sens au fil de vos découvertes. Et comme la Ville nous offre une panoplie de plaisirs connexes (cafés, restaurants, espaces publics et commerciaux) tout aussi interactifs, sortez des sentiers battus et faites votre propre parcours!

Voici la liste des festivals, avec une sélection personnelle de quelques œuvres:

TEMPS D’IMAGES – jusqu’au 27 avril

Depuis 7 ans à l’Usine C, le festival TEMPS D’IMAGES se joue des frontières entre les genres, les disciplines et les médias. Depuis sa création, TEMPS D’IMAGES explore des territoires nouvellement cartographiés… Peu enclins à s’enfermer dans un genre unique, ils ont revisité les rapports scène/salle/écran sans jamais cesser de les bouleverser. Le festival déborde aujourd’hui largement cette combinatoire initiale et explore désormais le spectre de tous les champs possibles de cette relation scène/image.

  • Kiss & Cry de Michèle Anne De Mey et Jaco Van Dormael
  • Whitebox de Purform
  • Peptone de Departement

Biennale internationale d’art numérique – jusqu’au 13 juin

La Biennale internationale d’art numérique répond à un souhait, celui de créer une manifestation marquante révélant l’effervescence de l’art numérique sur notre territoire et la maturité de la discipline à l’échelle internationale. La BIAN met en valeur les volets art de l’installation et art public de cette discipline. Sous le thème Phénomènes, la BIAN rassemble des œuvres qui dévoilent ou questionnent la façon dont le phénomène numérique est aujourd’hui perçu, devenant, vu son développement, « indiscernable de la magie » comme l’écrivait Arthur C. Clarke.

  • Fragmentation de Robert Lepage, Sarah Kenderine, Jeffrey Shaw
  • Exposition de Ryoji Ikeda
  • Parcours Numérique: BLA BLA de Vincent Morrisset, Epiphaneia de Refik Anadol, 21 balançoires de Mélissa Mongiat et Mouna Andraos…

Elektra – du 1er au 6 mai 2012

C’est à travers quinze lieux partenaires que se déploie la programmation 2012 où vidéo, musique, concerts, performances audiovisuelles et vidéoprojections architecturales côtoient des propositions hybrides d’installations performatives, robotiques et immersives. Elektra vous convie à cet incontournable rendez-vous d’expérimentation et de découverte d’oeuvres singulières, alliant musique électronique de pointe et création visuelle issue des nouvelles technologies. Elektra met à l’avant-plan cette année le thème de l’INVISIBLE – les processus numériques devenant de plus en plus imperceptibles dans la création, qu’elle soit sonore ou visuelle.

  • Synchropath de SCHNITT
  • univrs (uniscope version) de Alva Noto (Carsten Nicolai)
  • Sirens de Ryoichi Kurokawa

Festival Transamériques – du 22 mai au 9 juin

Événement international de création contemporaine, le Festival TransAmériques mêle disciplines et courants artistiques dans une programmation unifiée. Le Festival donne à voir et à entendre la représentation de l’art de notre époque, à travers les œuvres de chorégraphes, d’auteurs et de metteurs en scène. Une seule ligne de conduite, la présentation d’oeuvres fortes, indépendamment des thèmes et de la géographie.

  • Dance With Me de Gregory Chatonsky
  • Le Corps en Question(s) de Isabelle Van Grimde

Festival Sight and Sound – du 23 au 27 mai

Sight & Sound est un festival annuel visant à rassembler les artistes des nouveaux médias canadiens et internationaux. Le festival dévoile l’effort d’artistes du son et de la vidéo ainsi que celui d’artistes de tout mode de production numérique se concentrant sur la performance audio/visuelle, l’installation audio/visuelle et les pratiques interactives. Cette quatrième édition du festival se déroule sur le thème des Systèmes symétriques.

  • Layers de Nohista (membre de V-Atak)
  • Thomas Bégin
  • Zach Gage
  • le label Artkillart

Mutek – du 30 mai au 3 juin

MUTEK est un organisme sans but lucratif, dédié à la diffusion et au développement des formes émergentes de la création numérique sonore, musicale, visuelle. Son mandat: offrir aux artistes les plus originaux et visionnaires du domaine, un tremplin visant à les faire connaître et les propulser le plus loin possible dans leur concept de création, et ce, dans une dynamique d’initiation, de sensibilisation et de développement de nouveaux publics. Au fil des ans, le Festival MUTEK a présenté un nombre considérable d’artistes reconnus, tout en accordant une place importante à ceux de la relève – chaque édition comporte d’ailleurs une quantité remarquable de premières canadiennes, nord-américaines et internationales.

Comme agence numérique, nous devons nous soucier de trouver le juste équilibre entre les désirs de nos clients et ceux de leur propre clientèle. Une grande part du design web exige en effet le mariage d’objectifs d’affaires (conversions) à l’expérience utilisateur (UX).

Que faire s’il y a conflit?

Bien que le web soit un véhicule relativement nouveau, nous connaissons bien le modèle publicitaire de la presse écrite, de la radio et de la télévision. Vous développez un produit (un gadget, un spectacle, etc.), vous visez un public cible (lecteurs, auditeurs, spectateurs), puis vous vendez de la publicité aux entreprises ou à toute personne qui cherche à cibler ce public pour en faire la promotion. (Oui, je sais, ces industries génèrent couramment des revenus provenant des abonnements, mais ne tenons pas compte de cette subtilité pour l’instant.)

La vraie question est donc: qui est le client? Est-ce le public, soit ceux qui utilisent le produit? Ou est-ce l’annonceur, qui paye les factures? La réponse simple: les deux. Réponse intéressante, mais qui ne nous permet toujours pas d’équilibrer le balancier entre des intérêts parfois conflictuels.

Un bref retour en arrière nous permettra de tirer quelques éclaircissements.

Durant les huit années qui ont précédé l’arrivée de Google dans l’industrie, une concurrence à peu près saine régnait dans l’espace des moteurs de recherche et d’agrégation. Yahoo! s’y imposait toutefois comme un des principaux acteurs, sinon le premier, et comme leader incontesté. De nos jours, c’est Google qui est synonyme de recherche (et même de web, pour plusieurs). Yahoo!… eh bien, ses ennuis sont désormais bien connus.

Qu’est-il arrivé?

Une explication:

Yahoo! voyait la fameuse bannière web comme le principal véhicule de ses objectifs d’affaires. Oui, la bannière web, cette abomination en matière de design et de convivialité, intrusive et odieuse, qui occupait l’endroit « primé » de l’écran — dans le haut de la page —, qu’on jugeait être le point où le regard se poserait d’abord.

Google, en revanche, avait une page d’accueil qui était un modèle de simplicité et de design épuré. Aucune annonce ne s’y trouvait jusqu’à ce qu’on décide de la recherche. Ce n’est qu’une fois cette dernière lancée que les annonces pertinentes apparaissaient, subtilement, sur le côté droit de l’écran.

Lequel de ces modèles répond aux besoins perçus des annonceurs et lequel à l’utilisateur final?

Yahoo! a écouté ses grands annonceurs : « Assurez-vous de placer ceci (pointant vers leur bannière) devant le plus d’yeux possible. » Yahoo! s’est pliée à leur demande. Elle savait qui tenait les cordons de la bourse. C’était ce qu’il fallait faire, pas vrai?

Google, en revanche, a mis au point une expérience de recherche hors du commun. Les utilisateurs s’y sont tournés en masse parce qu’elle était transparente et qu’elle donnait les résultats souhaités. Ni plus, ni moins. La publicité y a finalement fait son apparition, mais selon les conditions de Google et non celles des annonceurs.

Qui avait raison? Dans ce cas, je crois que l’histoire – et par son entremise le consommateur tout-puissant – a parlé. Et puis soyons honnête, Google n’existerait pas aujourd’hui si Yahoo! n’avait pas complètement visé à côté de la plaque.

C’est le titre que j’ai choisi pour ma conférence au RDV Web 2012 d’Infopresse, qui a eu lieu le 12 avril dernier. La gamification ne date pas d’hier: c’est un sujet tendance depuis 2010, mais dont le sens échappe encore à beaucoup de monde. Ce concept a été malmené par les consultants marketing et différents gourous du web. Pour ne pas tomber dans ce piège, j’ai choisi d’analyser et de présenter la gamification sous la perspective de ce que j’ai passionnément fait depuis un an: étudier et concevoir des jeux.

Voici la présentation. Vous pouvez consulter mes commentaires pour approfondir la réflexion.
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En tant que stratège et designer de jeux, j’ai une relation ambiguë avec la gamification. Ce sera le sujet de ma prochaine conférence à Tout le monde UX, le jeudi 3 mai 2012 à la Maison Notman.

Crédit image : Nasc, Flash and Android developer and making pixel

Le budget

Créer un site web, une campagne ou une stratégie interactive: ce sont là trois exemples de projets importants, en temps et en argent, pour une entreprise. Mais c’est surtout un investissement dans la croissance ou la continuité de ses affaires, qui se planifie et qui a une valeur quantifiable.

Il y a un an, j’ai moi aussi entamé un projet d’envergure pour TP1. L’agence avait grandi, nos locaux étaient exigus, peu fonctionnels et ils ne reflétaient plus notre positionnement et notre culture d’entreprise. Nous avons donc décidé de déménager. Nous étions à l’époque une quinzaine d’employés et nous avions calculé être près du double à la fin 2012. Nous avions identifié le problème et nos objectifs, il ne nous restait qu’à trouver la solution.

N’étant pas un expert de la question, je ne savais pas le montant exact à consacrer à l’aventure, mais, comme entrepreneur, j’avais une bonne idée des sommes que nous pouvions engager.

Nous avons fait affaire avec des spécialistes pour débuter le projet : nos agents d’immeuble, Lloyd Cooper et Erik Langburt. Ils nous ont renseignés sur les paramètres budgétaires d’un tel projet :

  • entre 15$ et 35$ du pied carré pour le loyer,
  • entre 3$ et 6$ du pied carré pour les honoraires professionnels,
  • et entre 30$ et 100$ du pied carré pour l’aménagement de l’espace.

En nous basant sur ces paramètres et sur notre capacité financière, nous avons établi un budget qui nous a guidés pour les nombreux choix que nous avons dû faire au cours des 4 mois qu’aura duré le projet.

Premier choix: sélectionner la firme de design qui allait préparer un avant-projet (dans trois espaces distincts), faire les plans finaux et surveiller l’exécution des travaux.

Mon frère Guillaume, qui connaît bien le milieu, m’a donné quelques références. Nous avons communiqué notre budget et nos objectifs à chacun et nous avons choisi le bureau de design qui nous a compris le mieux, mais aussi qui a su nous présenter une approche et des idées positives, réalistes et qui respectaient nos objectifs et nos contraintes de temps et d’argent.

C’est donc avec Vincent Hauspy et son équipe que nous avons travaillé. L’expérience a été un franc succès. Nous avons complété le projet « on time, on budget » – à la surprise générale, y compris celle du propriétaire du Castle Building, là où nous avons choisi d’installer notre QG.

Chaque choix a été fait en se basant sur nos objectifs, notre budget et notre échéancier. Nous avons établi un plan, et l’avons respecté. Beaucoup de lumière naturelle et un espace ouvert. Pas d’éclairage italien (ou très peu!), mais plutôt de simples fils suspendus et des douilles. Des allées de bowling recyclées pour la salle de conférence. Du contreplaqué russe pour les tables. De l’acier (pas de l’inox) pour les bases. Des choix bien sûr économiques, mais aussi pratiques et souvent, esthétiques. Au cours du projet, j’ai appris énormément de choses sur des sujets auparavant étrangers et j’ai eu une expérience extraordinaire, celle de construire un environnement qui allait contribuer au succès et à la croissance de TP1 pour les années à venir.

Pourquoi je vous parle de rénovation et non de web? Parce que le déménagement de l’agence m’a fait découvrir les nombreux rapprochements à faire entre les deux. Selon moi, le plus flagrant, « l’éléphant dans la pièce », c’est le budget.

L’argent

Dans le web comme ailleurs, on nous invite à soumissionner pour différents projets. Très souvent, le budget n’est pas mentionné dans l’appel d’offres.

Quand c’est le cas, je pose la question: on me répond soit vaguement (la fameuse « fourchette de prix »), soit précisément (125 000$, par exemple), mais, très souvent, le client dit ne pas savoir. Comme entrepreneur, ça me surprend toujours.

Pourtant, les services professionnels que nous offrons ont une valeur connue et des prix généralement uniformes parmi les entreprises de la même taille et du même calibre.

Un peu comme l’exercice que nous avons fait lors du déménagement, on peut consulter des experts (de chez nous ou d’ailleurs), afin d’évaluer la valeur d’un projet et établir son budget en conséquence. Ou même d’en réévaluer les objectifs, si la capacité financière n’est pas au rendez-vous. Et pour avoir une idée rapide de « Combien ça coûte? », jetez un coup d’œil à la présentation de Commun sur le sujet.

La conclusion de cette parabole? Je m’adresse ici aux clients. Divulguez votre budget. Venez nous rencontrer. Vous serez alors en mesure de choisir l’agence qui répond le mieux à vos besoins tout en respectant vos contraintes et votre culture d’entreprise. Vous serez agréablement surpris de la relation de confiance qui en découlera et de la qualité des solutions qui vous seront proposées. Vous pourrez ainsi choisir les gens avec qui vous avez vraiment envie de travailler pendant les prochains mois.

L’Association des agences de publicité du Québec peut vous aider dans le processus de sélection d’une agence et publie le Guide de sélection d’une agence à l’intention des annonceurs et des agences, également disponible en ligne. Consultez-le!

Je compte approfondir ce sujet dans d’autres billets, par exemple: Le coût réel d’un projet, L’appel d’offres « agile » et Construire l’Empire State Building.

Crédit photo : Kimberly Vetrano

Parmi les nombreuses activités de la Nuit blanche 2012, je vous propose « Règne artificiel » à l’Espace Cercle Carré , le lieu d’exposition de la coopérative d’artistes du même nom. « Règne Artificiel » est une oeuvre en deux installations réalisée par l’artiste sculpteure Rosalie Dumont-Gagné. Ces 2 installations in-situ sont composées de structures aux allures organiques. On y vit une expérience réactive qui, grâce à un mécanisme de gonflage, nous rappelle le rythme de respiration et de contraction pulmonaire.

Plus précisément, dans les mots de l’artiste, ces formes sont « animées d’un lent mouvement d’expansion-contraction, celles-ci réagissent à la présence des visiteurs dans leur espace en respirant plus intensément. Ces réactions tendent à générer une réponse émotionnelle chez le visiteur qui, en examinant sa propre condition organique alors qu’il interagit avec la technologie, est amenée se questionner sur les frontières entre le monde vivant et les différentes formes de vie artificielle. » (source: www.oeildepoisson.com)

Nous sommes fiers de vous présenter ce projet qui nous tient à coeur. TP1, à titre de partenaire a réalisé l’identité de l’espace. Logotype fort et typographie grotesque sont utilisés en conjonction, mais restent dissociables. Le logo se veut un exercice formel et littéral sur les mots « cercle » et « carré », par la rencontre de lignes et d’angles droits dans un cercle. « Ce symbole a d’abord été choisit pour sa simplicité et sa force, mais peut aussi changer, être décliner et évoluer, » explique Bruno Cloutier, qui a assuré la directeur artistique du projet. Pour l’exposition, TP1 a réalisé l’affiche-dépliant d’un bleu riche dont la composition évoque les sculptures de l’artiste. Ces affiches et le carton de visite vous seront remis à titre d’objet souvenir lors de votre visite (s’il en reste!)

Plusieurs autres expositions s’en viennent. En attendant, RSVP sur Facebook si vous allez voir l’exposition lors de la Nuit blanche.

 

Crédits :

Direction de la création : Patrick Williams
Direction artistique : Bruno Cloutier
Design graphique : Pascale Charbonneau et Élisa-Maude Tremblay
Chargé de projet : François Breault
Impression : Filigrane